
On débunke les macronistes - Partie 1, Travail et chômage
, by Sabrina Erin Gin, 15 min reading time
, by Sabrina Erin Gin, 15 min reading time
En partenariat avec Les potiches
2017 |
2024 |
|
Taux de chômage |
9,5% |
7,3% |
Taux de chômage des jeunes |
22,6% |
19,7% |
Nbr de seniors (55-64 ans) au chômage |
585 000 |
492 000 |
Taux de chômage des personnes en situation de handicap |
19% |
12% |
Création d’usines (dans l’année) |
104 |
189 (2023) |
Nombre d’emplois industriels en France |
3 146 200 |
3 235 800 |
2017 |
2024 |
|
Taux de chômage |
9,5% |
7,3% |
Taux de chômage des jeunes |
22,6% |
19,7% |
Au 4ème trimestre de 2024, malgré une augmentation alarmante du nombre de privé⋅es d’emploi, l’indemnisation elle, chute de -0,6%. Amenant donc à n’indemniser que 40.6% des inscrits à France travail
Un taux qui caracole à 7,4 % et place la France à un niveau bien supérieur à celui de ses voisins européens (4 points au-dessus l’Allemagne, 1 point au-dessus de l’Italie, notamment)
Rapport de l'IGAS | « Pauvreté et conditions de vie des jeunes dans le monde rural : Comment adapter les réponses institutionnelles ? » | Travail-emploi.gouv.fr
Identifiant trois millions de jeunes âgés de 15 à 29 ans vivant dans les territoires ruraux, le rapport estime que 338 000 d'entre eux vivent sous le seuil de pauvreté et revient sur plusieurs difficultés auxquelles ils sont confrontés : éloignement des services publics, accès plus complexe à la mobilité, au logement...
Les inspectrices observent un taux de chômage de 22,4 % et un taux d'emploi précaire (en CDD ou en intérim) de 37,8 % au sein de cette population. Cela conduit à des départs contraints qui jouent un rôle démographique négatif pour bon nombre de ces territoires. « À l’instar des jeunes des banlieues, les jeunes ruraux, issus en grande majorité de milieu populaire, faiblement diplômés, se trouvent placés face au dilemme récurrent : quitter leur territoire ou trouver un emploi pour y rester », résument-elles.
Profil et devenir des personnes radiées des listes de France Travail | DARES
En 2024, les radiations représentent 10 % des sorties des catégories A, B, C et concernent en moyenne 55 000 personnes par mois
Bénéficiaires du RSA et inscription à France Travail | DARES
La persistance sur un an de la perception du RSA est élevée : 72 % de ceux qui en bénéficient en juin 2022 touchent l’allocation un an plus tard. Cette part s’élève à 75 % pour les non-inscrits à France Travail en juin 2022, contre 69 % des inscrits.
10 % des bénéficiaires du RSA en juin 2022 sont en emploi salarié et ne perçoivent plus le RSA un an plus tard, tandis que 5 % sont en emploi salarié et le perçoivent toujours. La proportion de bénéficiaires qui sont salariés et qui ne touchent plus l’allocation un an plus tard est plus élevée pour les inscrits à France Travail en juin 2022 (13 %, contre 7 % pour les non-inscrits).
Enfin, 12 % des 2 millions de bénéficiaires du RSA en juin 2022 ne le perçoivent plus un an plus tard tout en n’étant ni inscrits à France Travail ni en emploi salarié en juin 2023. Parmi eux, 18 % ont plus de 60 ans en juin 2022, contre 9 % de l’ensemble des bénéficiaires du RSA à cette date.
Voir aussi
https://www.observationsociete.fr/revenus/pauvrete/evolutionminimas-2/
Au final, le plafonnement du nombre d’allocataires du minimum vieillesse devrait alerter sur le maintien d’une pauvreté des personnes âgées, d’autant plus inquiétante que ces personnes n’ont aucun moyen pour élever d’eux-mêmes leurs revenus. La progression du nombre d’allocataires au titre du handicap correspond en partie à une politique sociale qui a pour effet de retirer une partie des personnes du marché du travail. Elle laisse entière la question de l’accès à l’emploi des personnes handicapées qui continuent à avoir d’énormes difficultés. La baisse du chômage réduit le nombre d’allocataires chômeurs en fin de droits, et a un très lent sur celui des allocataires du RSA. La question qui se pose pour eux est le retour à un emploi convenable, et l’aide dont ils peuvent disposer pour cela.
Un million de travailleurs pauvres en France
L'essentiel sur... la pauvreté | Insee
Le taux des travailleurs pauvres 19,2% des indépendants et 6,6% des salariés sous le seuil de pauvreté
Nbr de seniors (55-64 ans) au chômage |
585 000 |
492 000 |
Quels sont les vrais chiffres sur les seniors et l’Assurance chômage ? | Unédic.org
Fin 2023, sur 600 000 personnes de 55 ans ou plus prises en charge (1) par l’Assurance chômage, 460 000 étaient indemnisées. Ils représentaient 17 % de l’ensemble des allocataires indemnisés.
Les allocataires indemnisés de 55 ans ou plus sont moins diplômés que les plus jeunes
Il y a plus de femmes « seniors » que dans l’ensemble des tranches d’âge, surtout entre 55 et 60 ans.
Les femmes « seniors » sont plus nombreuses à travailler : parmi les allocataires de 55 ans ou plus qui travaillent, 6 sur 10 sont des femmes.
Les allocataires de 55 ans ou plus se forment moins que les plus jeunes.
La moitié des personnes de 55 ans et plus prises en charge par l’Assurance chômage le sont à la suite d’un licenciement (trois fois plus que les moins de 25 ans); 1 licenciement sur 4 l’est pour une inaptitude.
Un quart des seniors indemnisés le sont à la suite d’une rupture conventionnelle, soit autant que les 35-44 ans ; cela représente environ 100 000 allocataires (soit moins de 5% du total des allocataires).
Une fois au chômage, les seniors y restent plus longtemps pour deux raisons principales. D’une part, l’accès à l’emploi durable des personnes au chômage se réduit avec l’âge, et ce dès 50 ans. D’autre part, les seniors ont des durées potentielles de droit au chômage plus longues (jusqu’à 27 mois à partir de 57 ans). De plus, les personnes qui sont licenciées pour inaptitude, pour lesquelles l’accès à l’emploi durable est le plus difficile, sont également de plus en plus nombreuses avec l’âge.
La participation des seniors au marché du travail n’a cessé de croître ces dernières années, notamment sous l’effet des réformes des retraites successives repoussant l’âge de départ à la retraite. Pour autant, elle reste très hétérogène en fonction de l’âge : en 2023, plus de huit personnes sur dix sont en emploi à 55 ans, mais cette part baisse à cinq sur dix à 61 ans. 4% ne trouvent pas d’emploi malgré une recherche active. 10% sont inactifs sans retraite en raison d’un problème de santé ou handicap.
13% des néo-retraités cumulent emploi et retraite, 38% le font par nécessité financière.
En moyenne entre 55 et 61 ans, 21 % des seniors ne sont ni en emploi, ni à la retraite : cette situation est souvent subie, notamment pour des raisons de santé ou de handicap. Cependant, cette situation peut être choisie par des personnes souhaitant rester au foyer ou approchant de l’âge de leur départ à la retraite.
À l’opposé, 13 % des retraités en emploi juste avant la première perception de leur retraite ont continué à travailler dans les six mois qui suivent, cumulant ainsi emploi et retraite. Parmi eux, 36 % le font parce qu’ils retirent de la satisfaction de leur travail : ce sont plus souvent des cadres et des indépendants. Dans 38 % des cas, ces retraités le font par nécessité de percevoir un revenu complémentaire ; ils sont plus souvent salariés, ouvriers ou exerçant une profession intermédiaire. Ils sont plus souvent locataires ou avec un emprunt immobilier en cours, ou parents d’un enfant vivant encore dans leur domicile.
Les seniors et l’assurance chômage Unedic
Le taux de chômage, plus faible chez les seniors, varie avec l’âge puisqu’il est en 2021 de 5,2 % pour les 50-54 ans contre 6,9 % pour les 60-64 ans, soit seulement 0,2 pt de moins que celui des 25-49 ans. Les seniors sont moins nombreux à être au chômage mais ils y restent plus longtemps. Le passage à la retraite fait souvent suite à une période d’emploi, dans environ 60 % des cas . En 2022, il y a eu 703 000 nouveaux retraités de droit direct du régime général, quand, cette même année, environ 70 000 personnes avaient interrompu leur droit au chômage pour un départ en retraite. Ainsi, le passage du chômage indemnisé à un départ en retraite est peu fréquent (10 %). A titre de comparaison, les personnes n’ayant validé aucun trimestre la veille de leur départ en retraite concernaient entre 20 et 25% des nouveaux retraités, et notamment les femmes.
Taux de chômage des personnes en situation de handicap |
19% |
12% |
le code du travail ne s’applique pas en ESAT
pas de contrat de travail pour les salariés d'ESAT
Généralement compris entre 55 % et 70 % du Smic, leur salaire n’est pas soumis aux cotisations d’assurance-chômage.
une retraite bien en deça du seuil de pauvreté
Handicap : l’ONU appelle la France à revoir sa législation
prévalence d’une législation et de pratiques axées sur la médecine et le paternalisme
dévalorisation des personnes handicapées par des politiques et des pratiques discriminatoires
De la stérilisation forcée, à l’avortement forcé ou aux interventions médicales non consenties sur les personnes intersexuées, le Comité a constaté que différentes formes de violence et de pratiques continuent de porter atteinte à l’intégrité physique et mentale des personnes handicapées en France.
les pratiques d’isolement, de médication forcée et de « traitement intensif », y compris l’électro-convulsivothérapie, continuent d’affecter les personnes handicapées encore en institution, y compris les enfants et les personnes autistes, a signalé le Comité.
placement en institution
sur-médication les enfants handicapés qui y sont encore.
Handicap : la France condamnée par le Comité des droits sociaux du Conseil de l'Europe | CNCDH
discriminations structurelles perdurent en France et continuent d’avoir un fort impact sur les personnes handicapées mais aussi les aidants.
Un choix restreint de bâtiments et de logements accessibles
déplacements urbains et interurbains rendus difficiles,
accès à l’information et aux services publics inégal, rendu difficile par la tendance actuelle à la dématérialisation
Des progrès inégalement répartis dans l’inclusion des élèves et étudiants en situation de handicap
Une meilleure participation à la vie politique mais des obstacles qui perdurent
Conformément à la loi n°2005-102 du 11 février 2005, les employeurs des secteurs privé et public dont les effectifs s’élèvent à au moins 20 employés doivent recruter un minimum de 6 % de travailleurs handicapés. Or, d’après les données officielles du ministère du Travail, ce quota n’est toujours pas atteint dans le secteur public, où les personnes handicapées représentent 5,61 % des effectifs, et il est loin de l’être dans le secteur privé, où elles n’en constituent que 3,8 %. Les trois années écoulées (de 2016 à 2019) depuis ne semblent pas avoir résolu le problème, et la situation s’est même vraisemblablement dégradée selon les chiffres publiés par Talenteo en 2019 : « Le taux de chômeurs handicapés augmente : + 4,7 % par rapport à 2016 (…) 49 % de ces demandeurs d’emploi ont 50 ans et plus (contre 25 % pour la population globale)
invisibilisation des personnes en situation de handicap et l’insuffisante lutte contre les stéréotypes
Des vies encore trop souvent placées sous le signe de la pauvreté et de la précarité
Rapport annuel d’activité 2024 Défenseur des droits
Réclamation reçues en matière de discrimination, le handicap arrive en tête avec 22% dont 24% des réclamations concerne l’emploi… public.
2017 |
2024 |
|
Création d’usines (dans l’année) |
104 |
189 (2023) |
Le nombre de faillites d’entreprises au plus haut depuis six ans – Libération
Faillites d'entreprises : pourquoi une forte hausse en 2024 ? | vie-publique.fr
Défaillances d'entreprises - 2025-01 | Banque de France
2017 |
2024 |
|
Nombre d’emplois industriels en France |
3 146 200 |
3 235 800 |
OUI, MAIS
Les montants d'indemnisation de l'incapacité permanente (IP) se démarquent des années précédentes. Avec une augmentation de 2,3 %, qui concerne aussi bien les rentes de victimes (3 050 M€) que les rentes d'ayants droit (1 250 ME), elles quittent le plateau de 4,3 Mase qu'elles occupaient depuis 2018 pour atteindre quasi 4,4 Mds€.
Comme pour les lJ, ce sont les effets « prix» (revalorisation) qui l'emportent sur un effet « volume », en légère baisse.
accidents et morts au travail
En 2022, on dénombre 738 décès parmi les AT recon-nus, soit 93 de plus qu'en 2021. Avec 421 cas (contre 361 en 2021), les malaises sont la cause de plus de la moitié d'entre eux. Cependant, les décès dus à une cause externe identifiée sont eux-mêmes en progression, passant de 158 cas en 2021 à 176 cas en 2022. 36 décès par AT concernent des travailleurs de moins de 25 ans, ce qui est un indicateur retenu par le Plan national de santé au travail.
Laisse toi tenter !